New Work
Le concept de New Work est né des travaux de l’Austro-Américain Frithjof Bergmann, théorisé dans son ouvrage New Work, New Culture publié dans les années 1980. Ce philosophe y développe une vision profondément novatrice de l’emploi et du travail salarié.
Un contexte de crise et une opportunité de repenser le travail
La réflexion de Bergmann prend racine dans la crise de l’emploi qui frappe les États-Unis à la fin des années 1970. Alors que les licenciements massifs et restructurations augmentent le taux de chômage, Bergmann y voit une occasion de dénoncer l’obsolescence du modèle salarial tel qu’il existe dans les pays développés. Pour lui, cette crise met en lumière la nécessité de réévaluer l’importance du travail en le liant à l’épanouissement personnel.
Une liberté réinventée
Pour Bergmann, la notion de liberté ne réside pas simplement dans la possibilité de faire des choix. La multiplicité des alternatives n’a de valeur que si elle permet à chacun de se réaliser pleinement. Selon lui, c’est cette capacité d’auto-réalisation qui définit véritablement la liberté.
Une nouvelle organisation du temps de travail
Bergmann plaide pour une refonte radicale de l’organisation du travail avec son concept de New Work. Selon lui, le temps de travail doit être réparti en trois tiers, chacun répondant à des besoins spécifiques :
Un tiers consacré au travail traditionnel
En raison de l’automatisation croissante et de la diminution structurelle de l’offre d’emploi, Bergmann estime que le travail salarié ne pourra représenter qu’un tiers du temps disponible.
Un tiers dédié à la consommation intelligente ou à la production autarcique
Le deuxième tiers de la vie professionnelle d’un individu doit être consacré soit à une consommation intelligente (par exemple, réduire ses besoins en optimisant sa manière de consommer), soit à une production autarcique, c’est-à-dire réalisée par l’individu pour son propre compte et non pour celui d’un employeur.
Un tiers pour l’épanouissement personnel
La clé du concept de New Work réside dans ce dernier tiers, consacré à des projets véritablement significatifs pour chaque individu. En favorisant l’accomplissement personnel, ce temps renforcerait l’engagement des individus dans leur entreprise.
New Work : une réponse aux mutations du travail
En redéfinissant la place et le sens du travail, New Work propose un modèle qui conjugue automatisation, besoins personnels et contribution au bien-être collectif. Ce concept reste une invitation à repenser nos priorités et à trouver un équilibre entre productivité et épanouissement personnel.
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